Cette demeure monumentale, dont les prémices remontent au IXe siècle, a été totalement rebâtie au XIIe. « À l’époque, rappelle notre guide, l’évêque était un homme d’Église et un seigneur. Il voulait impressionner. »
Comme celui de Reims, dont il s’inspire, l’édifice angevin est construit en forme de T. Au rez-de-chaussée, on s’attardera dans la salle des pas perdus. Son sol en écailles, d’origine et très bien conservé, alterne trois matériaux emblématiques de l’Anjou : schiste, tuffeau et terre cuite. Remanié au XIXe siècle, le palais épiscopal abrite au premier étage les pièces de réception. La salle synodale est la plus remarquable (photo ci-contre). Mais il règne dans le bureau de l’évêque une atmosphère toute particulière. Richement décoré, celui-ci garde l’empreinte de Charles-Émile Freppel. Évêque d’Angers de 1870 à 1891, fondateur de l’Université catholique de l’Ouest, il était aussi député du Finistère.