Sixième producteur mondial de viande bovine, l’Argentine se classait seulement dixième exportateur en 2016. Entre 2009 et 2015, ses expéditions avaient quasiment été divisées par 3 (1). La levée des restrictions aux exportations en décembre 2015 a signé le retour du bœuf argentin sur le marché mondial. En 2017, les exportations atteignaient 309 000 téc (soit 32 %) et l’USDA (2) prévoit une nouvelle augmentation de 25 % pour 2018.

Pour les 7 premiers mois de 2017, 64 % de la viande était expédiée sans os et congelée, en majorité vers la Chine, suivie par Israël et la Russie. Les 36 % restants étaient vendus désossés et réfrigérés. L’UE est la destination numéro 1 pour ce type de viande, dont la valorisation moyenne (7,17 €/kg de carcasse) est quasiment deux fois supérieure à celle de la viande congelée (3,67 €/kg cc).

Marché chinois

L’ouverture du marché chinois à la viande argentine réfrigérée avec os, annoncée en janvier 2018, était très attendue par les exportateurs. De janvier à juillet 2017, les expéditions vers le pays du soleil levant ont bondi de 45 % et devraient continuer à s’accroître à un bon rythme, selon l’USDA.

L’UE est le premier marché en valeur pour l’Argentine, qui est dotée d’un contingent Hilton d’environ 29 700 t, rempli aux trois quarts seulement en 2015-2016. En 2016, les exportations argentines vers l’Europe ont augmenté de 16 %, pour un prix moyen de 11,70 €/ kg cc. « Au vu de la très bonne valorisation des aloyaux sur le marché européen, si un nouveau contingent est attribué au Mercosur (lire aussi p. 27), il ne fait pas de doute qu’il sera rempli », assure Caroline Monniot, de l’Institut de l’élevage.

Valérie Scarlakens

(1) Institut de l’élevage d’après Trade Map.

(2) Département de l’Agriculture des États-Unis