«Nous avons besoin d’aides à la production pour atteindre le niveau de souveraineté alimentaire », s’est exclamée Michèle Boudoin, présidente de la FNO, le 17 juin lors d’une conférence de presse à La Bazeuge (Haute-Vienne), chez Jean-François Dubaud, président de la Fédération départementale. Selon elle, le budget de l’aide ovine doit être de 125 millions d’euros.
« L’aide couplée est structurante, à la différence des aides à l’hectare, qui ne garantissent pas le maintien de la production. Les Allemands, qui ont certes une filière ovine peu importante, viennent d’obtenir une prime couplée à 30 € par brebis ! », a-t-elle déclarée, envieuse.
Reconnaître le rôle de l’élevage
Le Brexit, qui a fragilisé l’autonomie alimentaire de l’Union européenne à 27 en viande ovine, et l’importance de la production ovine dans l’activité économique des zones rurales les plus reculées sont des points que le syndicat entend mettre en avant pour la défense de l’aide couplée. « Nous avons perdu la moitié de notre cheptel dans le département, a rappelé Jean-François Dubaud. Beaucoup d’éleveurs ont arrêté le métier faute de rémunération suffisante. Une aide ovine forte est un moyen de reconnaître le rôle important qu’ils jouent au niveau local. »
La FNO poursuivra les débats sur les défis socio-économiques et géopolitiques de la filière lors de son congrès, qui se tiendra à Limoges le 7 septembre, veille de l’ouverture du salon Tech-Ovin. Les organisateurs ont confirmé la tenue de l’édition 2021 les 8 et 9 septembre à Bellac, à une quarantaine de kilomètres de Limoges.