L’Inrae (1) a divulgué, le 9 juin dernier, son rapport sur l’évaluation économique des alternatives au glyphosate en grandes cultures. Il en ressort que le travail du sol est le principal levier pour se passer de l’herbicide. L’impact en termes de coût économique est d’autant plus faible que le le labour des parcelles est fréquent, voire systématique. « Les surcoûts varient de près de 80 €/ha pour les situations en semis direct, à 6,5 €/ha pour celles en labour fréquent », estime l’institut. Pour les 18,1 % de surfaces en techniques culturales simplifiées, il est évalué à 25,63 €/ha par an.

Surcoût vis-à-vis
du revenu

Selon le rapport, pour les agriculteurs qui labourent leurs parcelles, le surcoût moyen estimé est faible en comparaison du revenu. Cette part dans l’excédent brut d’exploitation (EBE) par hectare ne dépasse pas 3 %. « En revanche, la part des surcoûts moyens estimés dans les EBE par hectare varie, selon les régions, entre 13,7 et 23,4 % pour les surfaces en semis direct, et entre 4,4 et 7,5 % pour celles en techniques culturales simplifiées », précise l’Inrae.

C. Fricotté

(1) Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.