«La campagne 2020 est marquée par l’eau, dans ses excès et dans son absence », a indiqué le 21 octobre Thomas Joly, d’Arvalis, lors de la conférence annuelle de l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM). Les semis d’automne, pénalisés en 2019 par la pluviométrie excessive, ont entraîné des reports vers les cultures d’été et une hausse des surfaces de maïs grain de 10 %, soit + 140 000 ha sur un an, à 1,567 Mha.
Après un automne et un printemps humide, « le maïs a été mis à rude épreuve à l’été pendant la période sèche », ajoute Thomas Joly. Les conditions hivernales douces puis le printemps chaud ont par ailleurs été favorables à la survie et à l’émergences précoce de foreurs, notamment de pyrales et de sésamies.
Résultat décevant
Le spécialiste note des rendements en berne à 89,4 q/ha, similaires à 2019 (89,3 q/ha), et une production estimée à 13,6 Mt. « Le maïs est fragile à la floraison, et les semis plus tardifs ont manqué d’eau et été plus impactés par la sécheresse », complète-t-il. Selon lui, les maïs irrigués remontent la moyenne : « La demande en eau a cependant été à la frontière de ce que pouvaient apporter les irrigants. En pluvial, les rendements sont mauvais dans l’ensemble. » Thomas Joly compte 50 000 ha de transfert, c’est-à-dire de maïs grain récolté en fourrage. « Malgré des économies de séchage, la rentabilité n’est pas au rendez-vous », conclut l’expert.