Peut-être avez-vous déjà été interrogé par un journaliste de votre quotidien régional ou de la télévision. Sur des sujets controversés, mieux vaut être préparé, pour éviter que les propos ne soient déformés. La filière céréalière organisait le 27 octobre une web-formation intitulée « Répondre aux sollicitations des médias : les clés pour appréhender les sujets sensibles ». L’intervenante, Virginie Thomas, directrice du pôle Crise, affaires publiques et concertation de BCW (1), conseillait : « Si un journaliste vous sollicite, ne répondez jamais à chaud. Même si c’est pour le journal télévisé du soir, demandez un temps de réflexion, ne serait-ce que 30 minutes. Restez calme et questionnez votre interlocuteur : nom du média, de l’émission… Ce délai vous permettra d’interroger, le cas échéant, un professionnel de la communication sur le bénéfice ou non d’accepter cette interview, mais aussi de la préparer sur le fond et la forme. »

« Il n’y a jamais de off »

Si vous décidez de répondre, choisissez un lieu neutre pour éviter toute interprétation. Si vous pouvez, filmez l’entrevue. Indiquez au préalable le temps que vous accorderez à l’intervieweur. Virginie Thomas préconise une demi-heure maximum et met en garde : « Il n’y a jamais de off, même si vous connaissez bien le journaliste. Tout peut être réutilisé. » Construisez votre argumentaire. Donnez les messages clés dès le début. Employez des phrases courtes, simples et concises, car il y a énormément de déperdition. Ne restez pas dans une approche questions-réponses, entrez plutôt dans un dialogue. Pratiquez l’autoquestionnement : « Si vous me demandiez mon avis sur... » Mettez en avant ce qui est le plus important pour vous. Répétez, reformulez. Soyez attentif à votre langage corporel : regardez votre interlocuteur dans les yeux. C. Yverneau

(1) Burson Cohn & Wolfe.