Les matières actives phytosanitaires et leurs métabolites ne sont pas les seuls à polluer la nappe phréatique. La suite de l’étude menée en 2017 par l’Aprona (Association pour la protection de la nappe phréatique d’Alsace) montre que 64 % des 350 micropolluants de synthèse, hors phytosanitaires recherchés, sont présents à de faibles concentrations dans 99 % des 825 points de mesure des eaux souterraines. Les composés perfluorés (PFC) utilisés par l’industrie ont été retrouvés dans 80 % de ces points, les produits pharmaceutiques comme le carbamazépine et l’ibuprofène dans 40 % des cas.
En revanche, un plastifiant comme le bisphénol A a été très peu détecté. L’ensemble de ces micropolluants forme un cocktail dont les interactions sont largement méconnues. Des tests biologiques qui restent à mener doivent permettre d’en savoir plus sur les effets induits.