La filière canard gras semblait avoir choisi de maîtriser ses volumes, suite aux deux crises aviaires qui ont décimé la production, mais aujourd’hui il n’en est rien. Certains opérateurs comme les coopératives Maïsadour ou Vivadour (marque Delpeyrat) ont modéré les mises en place, seulement d’autres opérateurs ont profité de l’effet d’aubaine pour les augmenter. Lur Berri (marque Labeyrie) a, par exemple, annoncé une augmentation de 42 % de sa production en 2018-2019. D’autres encore ont multiplié les importations de foie gras bulgare. Résultat : les stocks s’entassent. La France aurait élevé 34 millions de canards gras, alors qu’elle en consomme 28 millions. De plus, la loi Egalim limite désormais les possibilités promotionnelles, généralement très utilisées avant les fêtes. Et la grande distribution, en petite forme, achète moins que les années précédentes. Éleveurs et gaveurs vont devoir réduire leurs plannings.