«Cette année, 318 éleveurs de douze départements nous ont communiqué leurs résultats. Cela représente 741 poulaillers et une surface totale de production de 717 801 m² », a précisé Christian Nicolas, conseiller à la chambre d’agriculture de Bretagne, lors de la présentation des résultats de 2018 de l’enquête avicole, le 19 septembre à Angers (Maine-et-Loire). Reconduite depuis plus de vingt ans, celle-ci établit, production par production, des résultats technico-économiques moyens permettant aux éleveurs de se comparer. « Elle donne à la filière des éléments de progression », relèvent Isabelle Leballeur et Sylvaine Dano, présidentes des commissions avicoles des chambres d’agriculture des Pays de la Loire et de Bretagne.

Le gaz plombe les marges

De manière générale, on retiendra que le prix du gaz a tiré les résultats de 2018 vers le bas. « Son augmentation s’est intensifiée, avec un prix moyen de 711 €/t au premier semestre et 748 €/t au second », détaille Christian Nicolas.

Du côté des marges brutes, les enquêteurs ont constaté une amélioration en poulet standard (+ 2,56 %) et lourd (+ 3,4 % pour les non-sexés et + 4,84 % pour les sexés), ainsi qu’en pintade (+ 15,39 %) et en dinde (+ 8,77 %). À l’inverse, ce critère s’est détérioré en poulet d’exportation (– 0,7 %), mais surtout chez les éleveurs de poulets certifiés (– 5,6 %), de label (– 2,35 %) et bio (– 6,14 %). « La loi Egalim nous demande de monter en gamme, rappelle Isabelle Leballeur. On entend qu’il faut plus de volailles produites localement dans la restauration hors domicile. Mais la réalité est différente. En 2018, les ventes de poulets sous label ont baissé. Nous avons également assisté à une augmentation des importations de 4,1 % en volume. » Anne Mabire