Selon les chiffres publiés par Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture, le 30 juin 2020, les prix à la production de l’ensemble des produits agricoles diminuent de 1,7 % en mai. Ils se rapprochent du creux de mai 2019 mais restent supérieurs aux niveaux moyens de la période 2015-2019.

 

© Agreste
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Les céréales toujours en augmentation sur un an

 

En fin de campagne, les prix des céréales demeurent portés par le dynamisme de la demande internationale, malgré un certain fléchissement dû à l’amélioration des conditions météorologiques début mai et à une production mondiale de céréales prévue en hausse (surtout pour le maïs). Ils confirment la hausse d’avril, après le repli de début d’année provoqué par le coronavirus en Chine et restent supérieurs à la moyenne des cours de mai sur la période 2015-2019.

© Agreste
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En lien avec la reprise de la demande mondiale en pétrole et biocarburants, les prix des oléagineux se redressent sur un mois, consolidant leur progression sur un an.

 

Les cours de la pomme de terre reflètent, quant à eux, la perte de débouchés de la consommation hors foyer.

 

Animaux de boucherie : prix inférieurs à 2019

 

En mai 2020, les prix à la production des animaux de boucherie fléchissent sur un mois sous l’effet notamment du repli des prix des porcins et des veaux. Dans un contexte d’abattages en baisse en mai (jours fériés et ralentissement d’activité de certains abattoirs dû à la Covid), la filière reste perturbée par la baisse globale de la consommation intérieure et les prix deviennent inférieurs à ceux de 2019.

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Les fruits et légumes se portent bien

En mai 2020, la hausse des prix des fruits s’accentue à la fois sur un an et par rapport aux cours moyens 2015-2019, sous l’effet essentiellement de l’augmentation des cours des fraises dont les conditions de récolte ont été perturbées jusqu’en avril alors que la demande est ferme et les importations réduites. Les cours des légumes restent bien supérieurs à ceux de 2019 et à la moyenne 2015-2019 (quasiment + 20 % par rapport aux deux périodes), mais les tensions sont moins fortes qu’en avril pendant le confinement (+ 50 %).