Dans un communiqué de presse du 9 février 2017, la Confédération paysanne remet en cause l’aide à la commercialisation des jeunes bovins. Déjà, en novembre 2016, elle avait déclaré ne pas être convaincue par la mesure, jugeant qu’il n’existe pas de débouché pour les animaux éligibles selon les critères du ministère.

« L’aide au jeune bovin, qui devait alléger le marché de la viande et donner un coup de pouce aux trésoreries exsangues des élevages allaitants, ne rencontre pas le succès escompté, assure le syndicat.

Alors qu’elle était censée accompagner la sortie de 110 000 taurillons en janvier et février, seuls quelques milliers d’animaux seraient éligibles aux critères draconiens qu’elle impose. »

Intégrer les génisses et les bœufs

Pour rappel, le montant de cette aide forfaitaire atteint 150 €, et s’applique :

  • aux jeunes bovins mâles de race à viande ou mixte ;
  • élevés en France ;
  • âgés de 13 à 24 mois à la date de l’abattage si l’animal est abattu en France métropolitaine ou à la date de l’émission du certificat sanitaire s’il est exporté ;
  • d’un poids de carcasse inférieur à 360 kg pour ceux abattus en France ;
  • d’un poids inférieur à 680 kg vif pour les animaux exportés destinés à l’abattage.

« Cette aide de crise concentrée sur les productions tournées vers l’exportation n’a aucune chance d’être efficace, lance la Confédération paysanne, qui souhaite voir la mesure étendue à tous les types d’élevage allaitant et prolongée jusqu’à la fin du printemps. Les engraisseurs de bœufs et de génisses ne sont pas concernés par cette aide. De fait, la quasi-totalité du bassin allaitant, où l’herbe est la base privilégiée des systèmes d’engraissement, se retrouve exclue. »

En incluant les génisses dans la mesure, le syndicat espère inciter à l’abattage de génisses et limiter ainsi l’accroissement du cheptel de vaches allaitantes. Un moyen d’assainir le marché de la viande bovine, selon la Confédération paysanne.