Après un round d’observation, la filière porcine s’est lancée : la sélection génomique est effective dans les élevages de sélection de race landrace depuis l’été 2016. Sont ciblés le nombre de porcelets vivants par truie, celui de porcelets sevrés et des caractéristiques de poids des portées à la naissance. Ces caractères de reproduction sont difficiles à sélectionner car faiblement héritables et exprimés par les femelles une fois adultes.

0,1 porcelet par an

« Le gain de précision des index sur ces caractères est réel, souligne Alban Bouquet, de l’Institut du porc (Ifip), qui présentait une étude lors des Journées sur la recherche porcine (JRP) 2017, le 31 janvier. Il se traduit par une amélioration des coefficients de détermination (CD), qui sont supérieurs de 30 à 50 % aux CD en sélection conventionnelle. » Ainsi, le choix des reproducteurs sur ces caractères est plus fiable.

Le gain de précision de la sélection obtenu grâce à la génomique équivaut à un gain annuel supplémentaire de 0,1 porcelet né vivant. Ainsi, le progrès génétique est de 0,45 porcelet supplémentaire par an en sélection génomique, au lieu de 0,35 en conventionnel. « Il y a une accélération du progrès génétique, illustre Alban Bouquet. Le progrès génétique, réalisé en trois ans avec la sélection conventionnelle, sera dorénavant réalisé en deux années. » Le gain attendu sur le nombre de porcelets sevrés par truie, très lié au nombre de porcelets nés vivants, est de la même ampleur.

Les premiers effets de cette sélection par génotypage seront perceptibles dans les élevages naisseurs-engraisseurs d’ici deux-trois ans.