Difficile toutefois de savoir si cela va durer, selon un courtier : « le problème c’est qu’on manque profondément de visibilité. On sait que les fonds restent très présents, or ils n’ont pas le comportement des opérateurs et réagissent à des éléments exogènes à nos métiers. À très court terme, dans l’absolu, on n’a pas de raison de voir le marché baisser », a-t-il estimé, rappelant le niveau toujours soutenu de la demande.

 

« Les éléments qui pourraient venir perturber les cours sont des éléments forcément exogènes », comme les élections américaines ou des nouvelles relatives à la gestion de la crise sanitaire susceptibles d’emballer les marchés financiers, et qui pourraient pousser les fonds à vendre les matières premières, considérant que les actions seraient plus rémunératrices que les matières premières, selon ce trader.

 

Un élément plus agricole est toutefois surveillé par les opérateurs, « l’étendue de la grippe aviaire », depuis l’apparition en France de deux foyers de contamination dans des animaleries, cette semaine. « Pour l’instant c’est trop tôt pour dire que c’est la cata, mais c’est une épée de Damoclès pour nos marchés », a-t-il conclu.

 

Dans les ports, le marché reste tendu, avec de la demande et peu de produits.

 

Peu après 16 h 20 sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait de 25 centimes sur l’échéance de décembre à 210,75 euros, et était stable sur l’échéance de mars à 208,75 euros.

 

La tonne de maïs, elle, progressait de 0,75 euro sur l’échéance de janvier à 193,50 euros, et de 1,75 euro sur l’échéance de mars à 193,50 euros.