« Le blé, on en manque un peu, le marché reste très acheteur, donc les prix continuent de se tenir avec un peu de rétention côté mer Noire (Russie) », a ainsi noté un courtier ayant requis l’anonymat.
Sur le plan climatique, « la Bourse de Rosario dans son rapport mensuel a révisé à la baisse son estimation de production en blé pour l’Argentine, à 17 millions de tonnes » contre 18 le mois dernier, a souligné le cabinet Agritel vendredi.
« Â défaut de blé, trop cher », les fabricants d’aliments du bétail ont recours au maïs. C’est notamment le cas du côté de la Belgique et des Pays-Bas, lesquels « ne peuvent pas s’approvisionner comme d’habitude en Roumanie et Bulgarie », compte tenu de productions en très forte baisse, « ce qui fait qu’ils achètent pas mal du côté de la France », a indiqué le courtier à l’AFP.
L’écart entre le blé et le maïs a donc eu tendance à se réduire ces derniers jours.
Autre facteur — exogène celui-là — qui fait grimper les prix, selon lui, les matières premières, notamment agricoles, servent « de valeur refuge à des fonds qui sont dans l’incertitude de l’impact du Covid sur l’ensemble du secteur économique ».
Un élément qui a « fait pas mal monter le marché », avec l’inconvénient « qu’ils peuvent partir aussi vite qu’ils sont venus », a conclu ce courtier.
Peu après 16 heures sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait de 1,25 centime sur l’échéance de décembre, à 208 euros, et de 75 centimes sur l’échéance de mars, à 206 euros.
La tonne de maïs, quant à elle, était proche de l’équilibre, en recul de 25 centimes sur l’échéance de novembre, à 184,50 euros, et en recul de 75 centimes sur l’échéance de janvier, à 186 euros.