« Le marché a été un peu affecté lundi par des prises de bénéfices sur le marché américain, mais a continué d’être soutenu par l’aspect climatique et a repris sa marche en avant », a commenté pour l’AFP Paul Desert-Cazenave, responsable de l’analyse de marché chez Logaviv.

 

L’Algérie, qui a lancé dimanche un nouvel appel d’offres, a modifié son cahier des charges, permettant, pour des blés riches en protéines, comme les blés russes, des dégâts d’insectes (blés punaisés) à hauteur de 0,5% contre 0,1% auparavant.

 

Pour autant, plusieurs observateurs du marché se veulent optimistes à court terme pour les blés français, traditionnels fournisseurs de l’Algérie. « Ce n’est pas forcément un élément qui peut changer la donne à très court terme et le fait que l’Algérie va privilégier ses fournisseurs traditionnels dont la France », a commenté Paul Desert-Cazenave. « On a repris de la compétitivité en termes de prix ces derniers jours », a-t-il souligné.

 

« Les opérateurs attendent avec impatience en France de voir le résultat de l’appel d’offres de l’Algérie, qui intègre un assouplissement du cahier des charges permettant aux origines mer Noire de se porter candidates, mais dans un contexte où l’origine européenne paraît compétitive », a renchéri le cabinet Agritel dans une note publiée mardi.

 

Plusieurs facteurs expliquent ce regain de compétitivité : le rouble a regagné un peu de terrain ces derniers jours face au dollar, a indiqué Paul Desert-Cazenave, qui a également évoqué une « hausse des prix des blés russes sur le marché intérieur, avec la demande à l’exportation et un début de crainte sur les semis ». Pour lui, il n’y a « pas trop de surprises à attendre » pour cet appel d’offres.

 

Peu avant 17h30 sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait de 2,25 euros sur l’échéance de décembre, à 203 euros, et de 1,75 euro sur l’échéance de mars, à 201,75 euros.

 

La tonne de maïs, quant à elle, progressait de 1 euro sur l’échéance de novembre, à 178 euros, et de janvier, à 179,75 euros.