« Les marchés demeurent très hésitants en ce début de semaine. Quel sera l’impact du rebond de la crise du covid-19 sur l’économie mondiale, et donc sur la demande, personne ne le sait réellement. Dans ce contexte, les opérateurs se montrent prudents et hésitent à prendre position », a souligné le cabinet Agritel dans une note publiée ce mardi.
La demande sur la scène internationale est toujours animée par la Chine, a rappelé Agritel, qui s’interroge sur les motifs profonds de cette activité soutenue sur les marchés des acheteurs chinois et donc sur la durée potentielle de cette tendance : « est-ce réellement pour leurs besoins immédiats, ou pour reconstituer leurs réserves ? »
Craintes météo
Autre facteur de soutien des cours du blé : les craintes météo. Elles touchent notamment la Russie, où le manque d’eau persiste, laissant craindre des difficultés pour les semis de blé d’hiver en cours. Pour la récolte sortante, l’opérateur logistique RusAgroTrans a publié une estimation de récolte de céréales de 130 millions de tonnes en Russie (après 121,9 millions de tonnes pour 2019/2020), dont entre 38,5 et 39 millions de tonnes de blé (34 millions l’année d’avant). Ses prévisions concernant les stocks russes ne changent pas, avec une fourchette comprise entre 12 et 13 millions de tonnes.
«Ces craintes de déficit hydrique concernent également tout le continent sud américain», a indiqué Agritel, conséquence du phénomène climatique connu sous le nom de La Nina, qui se caractérise notamment par des températures plus froides que d’ordinaire à la surface de la mer.
Concernant les exportations de blé tendre européennes, elles se sont encore calmées la semaine passée. Statu quo pour la France, qui reste toutefois en tête des exportateurs de l’Union européenne, avec 1,17 millions de tonnes, devant la Lituanie, à 826 000 tonnes désormais, selon des chiffres compilés par le cabinet Inter-Courtage.
Vers 16 h 30 sur Euronext, la tonne de blé tendre reculait de 75 centimes sur l’échéance de décembre à 192,50 euros, et de 1,25 centimes sur l’échéance de mars à 191,50 euros.
La tonne de maïs, elle, reculait de 50 centimes sur l’échéance de novembre à 169,50 euros, et de janvier à 171,00 euros.