La progression est toutefois lestée par la parité euro/dollar : l’euro s’échangeait toujours le 30 juillet 2020 pour plus de 1,17 dollar, minant la compétitivité des blés européens à l’international.
Pic de l’euro par rapport au dollar
La veille, la monnaie unique européenne avait atteint un pic à 1,1806 dollar, au plus haut depuis septembre 2018.
« Ce niveau pèse sans surprise sur les perspectives d’exportation, dans un contexte européen de baisse de production de blé tendre », soulignait le cabinet Agritel.
Baisse de production en France
« La finalisation des travaux de moisson en France confirme la baisse de production annoncée. Les acheteurs se montrent ainsi prudents en ce début de saison », ajoutait-il.
À l’occasion de la publication de ses résultats trimestriels, le groupe sucrier Tereos, également transformateur de blé et de maïs, note qu’au deuxième trimestre de 2020 (correspondant au premier trimestre de son exercice décalé), les prix du blé ont augmenté en moyenne de 4 % sur un an sur le marché à terme, tandis que ceux du maïs ont baissé de 2 %.
Demande de maïs en hausse
Tereos relève que, « d’un point de vue fondamental », la fin des mesures de confinement en Europe et aux États-Unis « a ravivé la production d’éthanol et donc la demande de maïs, effet contrebalancé par l’attente de bonnes récoltes, notamment aux États-Unis si les conditions météorologiques restent bonnes ».
Vers 17h30 sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait de 1,75 euro sur l’échéance de septembre, à 183,50 euros, et de 0,25 euro sur décembre, à 182,75 euros.
La tonne de maïs, quant à elle, progressait de 3,75 euros sur l’échéance d’août — close vendredi donc très volatil — à 176 euros, et reculait de 50 centimes sur novembre, à 162,75 euros.