« Des pluies sont attendues aujourd’hui et demain sur la plupart des régions avant le retour d’un temps plus sec pour les jours suivants, ce qui devrait permettre un vrai début des récoltes d’orge d’hiver », soulignait notamment le cabinet Agritel dans une note publiée jeudi 11 juin 2020.
Autre facteur qui pesait sur les cours du blé, la révision à la hausse par plusieurs organismes, ces derniers jours, de la production russe à venir. Dernière en date, celle du cabinet SovEcon, qui a remonté son estimation de production de céréales 2020/21 à 128,6 millions de tonnes (126,3 millions précédemment et 121,9 millions en 19/20), dont 82,7 millions de tonnes de blé (81,2 et 74,6), 19,9 millions de tonnes d’orge (20,0 et 20,6) et 14,8 millions de tonnes de maïs (13,3 et 15,1), rapportait Inter-Courtage. Du côté des exportations, l’’Égypte a finalement acheté 120 000 tonnes de blé russe.
En France, les coûts et surcoûts que la filière céréalière a enregistrés durant la crise liée à l’épidémie de Covid-19 n’ont pas été pris en compte dans les prix payés par les acheteurs, a déclaré Jean-François Loiseau, président d’Intercéréales, mercredi soir lors d’un point-presse de FranceAgriMer. « Le secteur a absorbé à ce jour les coûts liées aux mesures qu’il fallait mettre en place, et je pense particulièrement aux mesures d’horaires dans les usines, parce que quand on veut de la farine tous les jours, de la semoule, ou même de la bière, il fallait bien que les usines travaillent », a déploré le président. « Ce secteur, même s’il a répondu présent, n’est aujourd’hui pas ou peu reconnu par les pouvoirs publics », a-t-il poursuivi.
Concernant les coûts liés aux heures supplémentaires, ou au travail de nuit ou le week-end, Jean-François Loiseau a évoqué des surcoûts, selon l’organisation des entreprises, « qui vont de l’ordre d’un petit +10 % jusqu’à un petit +20 % ». « Notre chaîne de valeur doit être rémunérée à son juste prix », a-t-il conclu, s’adressant notamment aux distributeurs.
Peu avant 16 h 30 sur Euronext, la tonne de blé reculait de 1,25 €, sur l’échéance de septembre à 183,75 €, et d’1 € sur celle de décembre à 186 €.
La tonne de maïs, elle, était stable sur août à 168,50 € et reculait de 25 centimes sur novembre à 164,75 €.