Les prix du blé étaient en très légère progression mardi après-midi, dans un contexte d’incertitudes sur les rendements de la prochaine récolte. « Le déficit hydrique revient sur le devant de la scène sur une grande partie de l’Europe », soulignait en effet le cabinet Agritel dans une note quotidienne.

 

Ainsi, la Commission européenne vient de réviser à la baisse son estimation de rendements en blés tendres pour l’UE à 57,2 q/ha, contre 58,7 le mois dernier (–4,7 % par rapport aux rendements de l’an passé).

 

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Compte tenu de l’impact de la crise du coronavirus sur l’économie mondiale, « il y a une mauvaise visibilité de la demande », notait néanmoins Gautier Le Molgat, analyste chez Agritel, « tant qu’on n’aura pas des certitudes là-dessus », la lecture du marché va être « compliquée. Aujourd’hui, finalement, le blé de la nouvelle récolte n’est peut-être pas jugé assez cher pour des vendeurs pour avancer et n’est pas encore jugé assez attractif pour des acheteurs pour vraiment y aller », ajoutait-il pour expliquer le peu de mouvements du marché.

 

Concernant la décision annoncée lundi par Pékin de surtaxer l’orge australienne, Gautier Le Molgat a estimé, en dépit des quelques affaires passées entre la France et la Chine récemment, que cela allait « surtout profiter au sorgho américain ». Par ailleurs, « les orges australiennes se sont cassées la figure. Du coup, elles deviennent aussi plus compétitives vers d’autres destinations », ajoutait-il. La Chine a été, lors de la dernière campagne, le deuxième débouché des orges européennes, avec un million de tonnes, selon les derniers chiffres publiés par Bruxelles.

 

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Concernant le blé, la Commission a fait état d’un rebond des exportations la semaine dernière, qui atteignent désormais 30,3 millions de tonnes dont 10,6 millions pour la France.

Bruxelles table désormais sur 34,3 millions de tonnes de blé exporté.

 

 

Peu après 17h30 sur Euronext, la tonne de blé prenait 0,50 € sur l’échéance de septembre, à 185, €, et de décembre, à 187,25 €.

 

La tonne de maïs, quant à elle, perdait 75 centimes sur le contrat de juin, à 163,25 €, et 25 centimes sur celui d’août, à 166 €.