L’échéance mai, qui a franchi le seuil symbolique des 200 euros/tonne, mercredi 6 mai 2020, poursuivait dans cette voie, jeudi 7 mai 2020, à trois jours de sa clôture, se déconnectant du marché physique.
« D’un point de vue climatique, de très nombreux orages sont constatés en Ukraine et dans le sud de la Russie, venant alléger le stress hydrique là où ils sévissent, mais provoquant aussi parfois des dégâts là où ils sont trop violents », soulignait le cabinet Agritel dans une note.
Inquiétudes vis-à-vis des « saints de glace »
« Ce que redoutent les opérateurs, maintenant, c’est le froid attendu la semaine prochaine, notamment en France » à un stade sensible des cultures, ajoutait Agritel. « Selon la croyance populaire, lors de ces trois journées où sont fêtés Saint-Mamert, Saint-Pancrace et Saint-Servais (les 11, 12 et 13 mai), des gelées tardives sont encore possibles. Mais ces trois jours symboliques passés, le risque serait nul », rappelait de son côté Inter-Courtage, pour qui les fameux « saints de glace » pourraient, cette année « s’avérer conformes à la croyance populaire ».
Si des précipitations sont possibles dès dimanche, « mardi matin, il faudra surveiller les gelées pouvant menacer les cultures des régions du nord-est jusqu’au Massif Central », indiquait Inter-Courtage.
Imports marocains
Sur le plan international, le Maroc qui a subi une importante sécheresse ces derniers mois, a décidé de reconduire sa suspension des taxes à l’importation sur le blé meunier jusqu’au 31 décembre, contrairement aux années précédentes, où une taxe de 35 % avait été appliquée pendant le début de campagne pour permettre aux producteurs d’écouler leur marchandise sur le marché intérieur, indiquaient Agritel et Inter-Courtage.
Peu après 17 h 20 sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait de 4,50 euros sur l’échéance de mai, à 208,00 euros et de 1,75 euro sur septembre, à 188 euros.
La tonne de maïs, elle, regagnait 1 euro sur juin, à 165,75 euros, et 75 centimes d’euros sur août, à 168,50 euros.