« Ca se dégonfle un petit peu mais les prix restent hauts », proches de 200 euros la tonne sur l’échéance rapprochée de mai, a souligné auprès de l’AFP Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel.

 

Le marché s’interroge sur un éventuel repli de la consommation sur fond de récession mondiale — « des craintes difficilement chiffrables » aujourd’hui, a-t-il pointé.

Les cours ont été globalement soutenus toute la semaine par le déficit hydrique qui menace la prochaine récolte.

 

En France, les conditions de culture se dégradent

Selon le dernier rapport du baromètre CéréObs, de FranceAgriMer, les conditions de culture du blé français au 20 avril 2020 se dégradent, avec 58 % de conditions « bonnes » à « très bonnes », contre 61 % la semaine d’avant. La baisse est de 21 points par rapport à l’an dernier.

 

« La situation est délicate pour les céréales qui ont baigné dans l’eau tout l’hiver et n’ont pas forcément cherché à s’enraciner davantage. Certains agriculteurs ont même été amenés à irriguer des blés tendres ou des blés durs dans l’idée d’essayer de valoriser les derniers apports d’azote », note Inter-Courtage.

 

À 17h00 sur Euronext, la tonne de blé tendre reculait de 1,50 euro sur l’échéance de mai, à 197,75 euros, et de 75 centimes sur celle de septembre, à 190,50 euros.

 

La tonne de maïs restait inchangée sur l’échéance de juin, à 166 euros, et gagnait 25 centimes en août, à 169 euros.