L’inquiétude quant à un déficit hydrique persiste en Europe et notamment en France, notamment sur la moitié nord du pays, où « le manque de pluie se fait toujours cruellement ressentir », comme sur l’Europe septentrionale en général, souligne le cabinet Agritel dans une note publiée ce lundi.

 

Cela affecte le potentiel de rendement des blés, « mais suscite des craintes plus élevées sur les cultures de printemps », comme l’orge par exemple, « dont une majorité ne parvient même pas à germer », constate Agritel. L’observatoire Céré’Obs de FranceAgriMer a d’ailleurs fortement abaissé la part de cultures « bonnes » à « très bonnes » d’orges de printemps, de 84 % à 78 %, en fin de semaine dernière.

 

Dans le sud de la Russie et en Ukraine, des pluies étaient attendues lundi, « mais le retour de l’anticyclone est prévu dès demain (mardi), et dans ce contexte le stress hydrique demeure », ajoute Agritel. Outre-Atlantique, ce sont des chutes de neige dans le sud de l’Iowa, le nord du Missouri, et vers l’Illinois et l’Indiana, qui ont soutenu les cours aux États-Unis, en ce début de saison des semis.

 

Ces incertitudes climatiques surviennent alors que la demande mondiale demeure soutenue, comme l’illustre l’achat en fin de semaine par l’Égypte de 240 000 tonnes de blé supplémentaires, dont 180 000 tonnes de blé français.

 

En Russie, le vice-ministre de l’Agriculture s’attend à ce que le quota d’exportations de 7 millions de tonnes de céréales soit épuisé à la mi-mai, voire avant, comme le cabinet d’analyses russe Rusagrotrans l’estimait jeudi, selon une note du cabinet Inter-Courtage.

« De fait, des questions se font jour quant à la bonne exécution des contrats de ventes de blé russes, par exemple, sur l’Égypte », à laquelle la Russie doit livrer plusieurs bateaux après cette échéance, entre mi-mai et début juin, poursuivait Inter-Courtage.

 

Peu après 18 h 00 sur Euronext, la tonne de blé franchissait allègrement le seuil des 200 euros/tonne pour l’échéance rapprochée de mai, la dernière avant la prochaine récolte, progressant de 5,00 euros à 203,50 euros, et progressait de 4,50 euros sur l’échéance de septembre à 190,75 euros.

 

La tonne de maïs, elle, progressait de 1,50 euro sur juin à 165,25 euros et de 1,25 euro sur août à 169,00 euros.