L’Algérie, dont la décision de n’acheter que 240 000 tonnes de blé meunier, la semaine dernière, avait douché les marchés, a lancé ce lundi un nouvel appel d’offres, toujours pour le mois de juin, rapportaient ainsi les cabinets Agritel et Inter-Courtage. Par ailleurs, le Maroc « a étendu son exemption de taxes à l’importation jusqu’au 15 juin, en raison de ses stocks faibles et de la sécheresse en cours qui va toucher la récolte à venir », ajoutait Inter-Courtage.
En Russie, le ministre de l’Agriculture a proposé vendredi de limiter pour les trois prochains mois les exportations de céréales à 7 millions de tonnes, une décision dont la portée est à relativiser, selon des spécialistes du secteur. « Cela correspond […] à peu près au potentiel exportable restant » en Russie, selon les analystes d’Agritel. « À la mi-janvier, ce même ministre de l’Agriculture avait fait la même proposition, cette fois-là à hauteur de 20 Mt sur janvier-juin », une décision alors « retoquée par le ministre de l’Economie », soulignait pour sa part Inter-Courtage.
Par ailleurs, le cabinet d’analyses russe Rusagrotrans estime que les exportations russes de céréales pourraient atteindre 46 Mt en 2020-2021 (41,2 Mt en 2019-2020), dont 36 Mt de blé (contre 32,6 Mt cette année), en se basant sur un rebond de production de céréales à 127,5 Mt (121,2 Mt en 2019-2020), dont 81 Mt de blé (74,6 Mt). Il ajoute que l’absence d’hiver va permettre de démarrer la récolte des premières céréales dès la mi-juin.
Peu après 18 heures sur Euronext, la tonne de blé progressait de 1 euro sur l’échéance de mai, à 196 euros, et 0,50 euro sur celle de septembre, à 187 euros.
La tonne de maïs, quant à elle, était stable sur l’échéance de juin, à 167,75 euros, et d’août, à 171 euros.