La devise européenne a gagné 0,63 % jeudi matin face au billet vert, profitant de la réponse coordonnée et unifiée des décideurs politiques européens pour combattre les effets négatifs du coronavirus Covid-19 sur l’économie de la zone euro, selon Lee Hardman, analyste pour MUFG à Londres.

 

Or le marché international du blé européen profite plutôt en général de la faiblesse de la devise européenne qui facilite les exportations. Mercredi, les cours des matières premières agricoles avaient beaucoup progressé dans un contexte d’optimisme affiché de la part de l’ensemble des opérateurs. Les restrictions imposées par le confinement dans de très nombreux pays perturbent les flux de marchandises, avec des ports notamment en Amérique du Sud qui deviennent inopérants. Cela engendre une tension sur les cours des matières premières agricoles sur le marché physique, et par endroits un certain mouvement de panique chez les industriels, souligne Agritel dans une note.

 

Les cours du blé ont notamment progressé de façon très significative mercredi sur le marché de Chicago, « dans un contexte de difficultés d’approvisionnement des industries de la filière meunière, de surconsommation de pain et de pâtes, et d’activité à l’exportation soutenue », ajoute Agritel.

 

Vers 18h00 sur Euronext, la tonne de blé meunier reculait de 3,50 euros sur l’échéance de mai, à 194,25 euros, et de 4,00 euros sur l’échéance de septembre, à 185,75 euros.

 

La tonne de maïs baissait de 1,50 euro sur l’échéance rapprochée de juin, à 168,50 euros, et sur le contrat d’août, à 171,50 euros.