« Les marchés affichent de plus en plus d’inquiétudes face aux conséquences de l’expansion du coronavirus », relève le cabinet Agritel dans sa synthèse quotidienne. « La baisse de la demande pourrait venir s’inscrire dans les marchés. »
Bilan tendu pour le blé américain
Les cours du blé pâtissent également des perspectives américaines de 2020-2021 annoncées à la fin de la semaine. « En blé, le bilan paraît tendu, la petite baisse de surface ne laissait pas présager une baisse aussi importante de production », détaille le cabinet Inter-Courtage. Dans ce contexte, les investisseurs s’interrogent sur la capacité des agriculteurs américains à soutenir les fortes projections en matière d’exportations.
Hausse des surfaces de maïs aux États-Unis
En maïs, le bilan attendu est « très confortable » et lié à « un rebond de la surface » qui entraîne un rebond de la production, rappelle Inter-Courtage. « Avec 35 Mha récoltés, les surfaces de maïs projetées pour 2020 se rapprocheraient de leur plus haut niveau historique et seraient en hausse de 6 % par rapport à 2019, explique l’AGPM (Association générale des producteurs de maïs) dans une note parue le 24 février 2020. Cela s’explique par le retour en production des surfaces soumises au « prevented planting », et par conséquent non récoltées, faisant suite aux aléas climatiques du printemps de 2019 ».
Mais à court terme, le marché des céréales reste gagné par « un environnement économique mondial de plus en plus incertain », selon Agritel.
Vers 17h30 sur Euronext, la tonne de blé perdait 1 euro sur l’échéance rapprochée de mars, à 194 euros, et 2,25 euros sur celle de mai? à 190,50 euros.
La tonne de maïs, quant à elle, reculait de 0,75 euro sur le contrat de mars, à 169 euros, et de 1,75 euro sur celui de juin, à 170,25 euros.