Illustration de cette demande, l’autorité publique d’achat algérienne, premier acheteur des blés français hors Union européenne, a lancé un appel d’offres pour du blé qui sera livré au mois de mars prochain.

 

Si « la grève des dockers reste un problème », puisque, comme le soulignait le cabinet Agritel, « ils ont annoncé deux nouvelles journées de grève cette semaine », les marchés semblaient faire peu de cas des incidences de ces mouvements sociaux et grimpaient allègrement lundi.

 

« On sait que c’est plus ou moins temporaire, relativisait Damien Vercambre, du cabinet Inter-Courtage. On a cette demande, on a cet appel d’offres de l’Algérie, qui vient de nouveau mettre l’accent sur la demande chez nous. »

 

« Les ports ont été bloqués une paire de jours, mais ça ne représente pas une menace à long terme », ajoutait Damien Vercambre, qui soulignait que cela ne représentait pas grand-chose, au regard du temps de trajet d’un navire reliant le port de Rouen à l’Afrique, par exemple.

 

« La demande est là, elle restera encore pour les prochaines semaines », renchérissait Nathan Cordier, analyste au cabinet Agritel, qui ne « pense pas que ça ait un impact majeur sur la campagne céréalière ».

 

« Le marché reste ferme. Dans tous les cas, on va avoir besoin du blé français. Si c’est l’Allemagne qui remplace le blé français à très court terme, les Allemands n’ont pas non plus des disponibilités extensibles. Donc dans tous les cas, la demande reviendra vers du blé français », concluait Nathan Cordier.

 

« À noter également que la Tunisie a acheté environ 100 000 t de blé meunier, 117 000 t de blé dur et 75 000 t d’orge fourragère, ajoute Agritel. L’origine France pourrait avoir été retenue, au moins pour le blé tendre. »

 

Le cabinet signale qu’« en orges par contre le marché reste très (trop !) calme et dans ce contexte, l’écart de prix avec le blé s’accentue. »

 

Vers 16h45 sur Euronext, la tonne de blé français progressait de 2 € sur l’échéance rapprochée de mars, à 196,00 €, et de 1,50 € sur le contrat de mai, à 194,25 €.

 

La tonne de maïs, quant à elle, regagnait 25 centimes sur l’échéance de mars, à 173,25 €, et de juin, à 177,50 €.