« Le blé a connu une forte hausse ces dernières semaines », soulignait Nathan Cordier, analyste au cabinet Agritel, qui évoquait une « consolidation par rapport à (cette) hausse », un ajustement du marché. Les opérateurs gardent à l’esprit les abondantes récoltes dans l’Union européenne et chez ses voisins.
L’analyste Ikar a d’ailleurs révisé à la hausse son estimation de production de blé en Russie à 75,6 millions de tonnes (Mt), un chiffre nettement plus important que celui avancé encore la semaine dernière par le ministère américain de l’Agriculture qui évalue la récolte de ce pays à 72,5 Mt, hors Crimée, soulignait Agritel, dans une note diffusée mardi.
Sur le plan de la demande, la peste porcine africaine en Chine aura décimé le cheptel porcin de près de 50 %, selon le nombre d’observateurs, et l’épidémie ne semble pas enrayée. Cela a un impact sur la demande en soja notamment, et affecte l’ensemble du secteur alimentation du bétail, ajoutait Agritel. La Turquie a lancé un appel d’offres pour 190 000 tonnes de blé origines européennes.
Vers 17 heures sur Euronext, la tonne de blé tendre reculait d’un euro tant sur l’échéance de décembre, à 179,25 euros, que sur le contrat de mars, à 182,25 euros.
La tonne de maïs, quant à elle, restait inchangée sur l’échéance de novembre, à 164,75 euros, et reculait de 50 centimes sur l’échéance de janvier, à 170,50 euros.