Peu avant 17h00 sur Euronext, la tonne de blé gagnait 1 € sur l’échéance de septembre, à 183,50 €, et 1 € également sur l’échéance de décembre, à 187,00 €.
Les inquiétudes sur les conditions météorologiques dans plusieurs grandes zones de production de blé continuent aussi de soutenir les cours. Il s’agit de problèmes de sécheresse qui affectent la récolte d’hiver aux États-Unis, ou du manque de précipitations dans l’ouest de l’Australie, au Canada et en Russie.
Mais c’est essentiellement la faiblesse de l’euro qui soutient les cours des céréales sur Euronext, en facilitant les exportations puisque les cours sont libellés en euro, souligne Agritel dans une note. La crise politique en Italie fragilise l’Union européenne, et les marchés n’aiment pas l’incertitude. Dans ce contexte, l’euro s’est replié, notamment face au dollar.
Lundi, l’euro remontait néanmoins légèrement face au dollar alors qu’en Italie, un ancien du FMI, Carlo Cottarelli, incarnation de l’austérité budgétaire, a été chargé de former un gouvernement technique avant la tenue de nouvelles élections, après le renoncement de Giuseppe Conte et le veto dimanche du président italien à un gouvernement populiste clairement eurosceptique.
Concernant les récoltes, la collecte de blé en Égypte a atteint 3 millions de tonnes à ce jour contre 2,3 Mt l’an passé, du fait d’une météo favorable, note Inter-Courtage. En Syrie, le ministre de l’Agriculture estime que la production de blé ne sera que de 1 Mt cette année, contre 2,17 Mt l’an passé (et 1,8 Mt selon l’Onu). La consommation locale est estimée entre 1 et 1,5 Mt par an.
La tonne de maïs, quant à elle aussi, était en hausse sur Euronext. Pour l’échéance de juin, le maïs cotait 173,25 € la tonne, en hausse de 3,25 €. Pour l’échéance d’août, il gagnait 1,75 €, à 173,75 €. En France, FranceAgriMer a annoncé des semis de maïs réalisés à hauteur de 94 % au 20 mai. Le marché suivait un appel d’offres de la Turquie pour l’achat de 200 000 tonnes de maïs, souligne Inter-Courtage.