À la clôture sur Euronext, la tonne de blé reculait de 0,50 € sur l’échéance de mai, à 162 €, et perdait 0,75 € sur celle de septembre, à 167 €, pour environ 16 000 lots échangés.
Lors d’une réunion d’information organisée par France Export Céréales, les observateurs se sont montrés très sombres quant à la perte par la France de ses parts de marché dans des régions traditionnellement acquises à sa cause, comme le Maghreb.
« Après la mauvaise récolte de blé français en 2016, le blé russe a eu l’opportunité de rentrer dans notre marché. On l’a essayé, on a trouvé qu’il entrait dans notre cahier des charges. Depuis, on travaille à 100 % avec du blé russe », témoignait Imad Talil, du groupe sénégalais Olam. Il a notamment loué le taux de protéines des blés russes.
Pierre Duclos, un courtier membre de France Export Céréales, a notamment déploré que le lobbying du monde politique soit « une discipline un peu oubliée » et estimé que la France avait des marges de progression dans le service au client et l’homogénéité des récoltes.
La tonne de maïs gagnait 0,50 € sur l’échéance de juin, à 163,50 €, et 0,25 € sur celle d’août, à 168,75 €, pour plus de 800 lots échangés.
« On pense que dans les dix prochaines années, la Russie va augmenter de 10 à 15 millions de tonnes sa production de céréales, principalement par le biais du maïs », estimait Maria Mozgovaya, courtier chez Louis Dreyfus, toujours à la réunion France Export Céréales.