La région, qui s’étend des Pyrénées aux Cévennes, s’est fixée pour objectif d’atteindre 25 % de surfaces agricoles converties à l’agriculture biologique dans quatre ans, contre 20 % en 2022. Selon le plan de développement signé par la Région et les services de l’État, la part du bio dans la consommation alimentaire des ménages devrait doubler, pour passer de 6 à 12 %.
« C’est aujourd’hui qu’il faut soutenir cette filière qui souffre »
« En Occitanie, nous tenons le cap pour aider les producteurs bio à faire face aux défis auxquels ils sont confrontés, particulièrement dans cette période d’inflation qui les handicape. C’est aujourd’hui qu’il faut soutenir cette filière qui souffre », a déclaré la présidente de la Région, Carole Delga (PS).
Utilisée pour l’approvisionnement des lycées en produits bio, la plateforme Occit’Alim va s’ouvrir à d’autres acteurs de la restauration collective. Le président de la Fédération nationale de l’agriculture bio (Fnab), Philippe Camburet, a salué les objectifs fixés.
« Ça tombe à point, a-t-il dit. C’est important que les ambitions soient couchées sur le papier, entre les collectivités et l’État. L’Occitanie, c’est la première région bio d’Europe. On espère que le plan Ambition Bio national (du gouvernement, NDLR) conservera le cap des 18 % pour 2027, et 21 % en 2030 et qu’on se donnera les moyens. »
La Fnab redoute que la crise du bio ne se traduise par un retour à des méthodes conventionnelles pour nombre d’agriculteurs. Après dix ans d’une croissance à deux chiffres, le marché français du bio a été percuté par l’inflation et en 2022, les ventes ont reculé de 7,4 % en grandes surfaces, plus encore dans les magasins spécialisés.