Les trois quarts du lait biologique en Europe sont produits en Allemagne, en France, au Danemark, en Autriche et en Italie, selon le Market Brief sur l'agriculture biologique (AB) décrivant l'évolution du secteur biologique entre 2012 et 2020, diffusé le 18 janvier 2023 par la Commission européenne.

Les deux principaux producteurs sont l'Allemagne et la France. Ces deux pays ont considérablement augmenté leur volume entre 2014 et 2020, avec une hausse respective de 74 % et de 115 %.

Dans certains pays où la production de lait biologique représente une part importante de la production totale. La Suède, l'Autriche et le Danemark enregistrent des parts respectives de 20 %, 17 % et 13 %. Néanmoins, des tendances à la baisse ont été enregistrées en Estonie, en Hongrie et en Pologne, malgré un redressement en 2020.

"En dépit de l'augmentation de la production de lait biologique dans la plupart des pays de l'Union européenne, la part du lait biologique dans la production totale de lait est encore faible", déclare la Commission européenne. En 2020, elle représente 3,7 %.

En Europe, 50 % de la production de lait biologique est utilisée comme lait de consommation et 26 % est destinée à la production de fromage.

La production animale biologique peine à se faire une place

Les principaux producteurs européens de bovins biologiques sont l'Allemagne, la France, l'Autriche et l'Italie. Ensemble, ils sont à l'origine de plus de 50 % de la production. Entre 2014 et 2020, le nombre de bovins a eu la croissance la plus rapide en Bulgarie, en Croatie et en Grèce. En revanche, le nombre de bovins biologiques a diminué en Roumanie et en Pologne.

En 2020, environ 6 % des élevages bovins étaient biologiques en Europe. En 2019, 7,2 % des troupeaux d'ovins et de caprins, 3,6 % des volailles et 1 % des porcs était produit en élevages biologiques. "Néanmoins, bien que la proportion d'élevages biologiques de porcs et de volaille soit plus faible, ces derniers affichent des taux de croissance annuels plus élevés de 9 et 11 % respectivement", observe la Commission européenne.

Les systèmes extensifs d'alimentation à l'herbe pour les ruminants peuvent être plus aisément convertibles en bio et à moindre coût. En revanche, cette conversion est plus complexe pour les systèmes d'alimentation au grain. Cela s'explique par des dépenses plus élevées pour les aliments biologiques et des cahiers des charges plus strictes.