37, 40, 41, voire 42 ou 43 degrés Celsius : les températures devraient progressivement grimper jusqu’à jeudi et ne pas reculer avant vendredi sur l’ensemble de l’Europe occidentale, sud excepté, selon les prévisions météorologiques.
En France, quatre-vingt-un départements étaient placés mardi en vigilance orange météo, dont 80 en raison de la canicule, un record, a indiqué Météo-France. La quasi-totalité de l’Hexagone, à l’exception des trois départements de l’ouest de la Bretagne, du pourtour de la Méditerranée et de la Corse, est désormais en alerte canicule. La France n’avait jamais eu autant de départements en vigilance orange canicule : le précédent record datait du dernier épisode de juin, avec 78 départements au maximum.
La chaleur flirtait déjà avec les 40°C mardi après-midi dans de nombreuses villes, avec 41,3°C à Brive, 40,1°C à Bordeaux qui devrait battre son record absolu, 39,8°C à Poitiers et Blois, selon Météo France.
Le record national de température ne devrait pas être dépassé : il avait été battu à la fin de juin avec 46°C dans le sud. Mais des records locaux vont tomber, comme à Bordeaux, dans le sud-ouest, où le précédent plus-haut est de 40,7°C (en 2003).
Paris devrait particulièrement être touché, le record absolu de chaleur devant y être battu jeudi avec 41°C. Le précédent plus haut date de 1947 avec 40,4°C. La capitale française a ainsi adopté le plan canicule de niveau 3, sur une échelle qui en compte 4.
« On attend des records de chaleur sur le Benelux » autour de 40°C, « peut-être même en Allemagne », a indiqué le prévisionniste de Météo-France, François Jobard. Dans ce dernier pays, le mercure atteindra dans les prochains jours les 41°C dans la région de Cologne et la Sarre et devrait en effet battre le record absolu de 40,3°C, datant de 2015, confirme l’agence météo allemande DWD.
Le Royaume-Uni pourrait lui aussi franchir « des records non seulement pour juillet mais également historiques », indique Paul Gundersen, prévisionniste en chef au Met Office. Les 37°C devraient être atteints jeudi dans le sud-est de l’Angleterre, dépassant le record pour juillet (36,7°C) et s’approchant du plus-haut historique (38,5°C en août 2003).
L’ensemble de la Belgique a été placé en alerte, excepté la côte, tout comme les Pays-Bas, en alerte « orange », mises à part les îles les plus septentrionales. Le gouvernement néerlandais a en conséquence mis en place le « plan national chaleur » qui comprend une série de règles à suivre dans les hôpitaux et les maisons de retraite notamment.
Cette canicule — la deuxième en moins d’un mois après celle de la fin de juin — accentue les craintes d’une sécheresse draconienne à venir.
Déjà en France, 73 départements, sur un total de 101, ont dû instaurer des restrictions d’eau. La sécheresse « va accentuer l’assèchement des sols superficiels », avertit Météo-France, alors que de nombreuses régions connaissent déjà un « déficit de pluviométrie marqué » depuis un an.