Rebelote. « La société BSA dont dépendent de multiples filiales (Groupe Lactalis, Lactalis produits laitiers, Lactalis Polska, BSA international…) aurait dû déposer ses comptes annuels de 2018 avant le 31 août 2019 », précise la Confédération paysanne dans un communiqué paru le 7 octobre 2019. L’an passé déjà, la publication des comptes de 2017 de la société avait été impulsée par une action similaire, également conduite par le syndicat. Les comptes annuels du Groupe Lactalis ont pour leur part étaient publiés en février dernier.

« Avoir une vue globale sur l’empire Lactalis »

Au-delà de l’aspect purement légal inscrit dans le code du commerce, le syndicat estime que la non-publication de ces comptes est une remise en cause des Etats-généraux de l’alimentation (EGA). « Transparence et responsabilisation des acteurs, tels sont les objectifs des EGA et le compte n’y est pas dans cette affaire », estime Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne. Cette action juridique a donc pour but « d’obtenir davantage de transparence et défendre les paysans face aux prédateurs de la valeur ».

 

Le porte-parole rappelle également que la société BSA est sous le coup d’une enquête du parquet financier depuis 2018, pour faire la lumière sur certains « montages financiers » opérés entre les différentes filiales de la société. « La publication complète des comptes va permettre d’avoir une meilleure connaissance du groupe et de savoir si des fraudes ont eu lieu », complète Nicolas Girod.