Selon la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), la recrudescence de criquets pèlerins est toujours alarmante, en particulier en Éthiopie, au Kenya et en Somalie où la situation pose une menace sans précédent sur la sécurité alimentaire et sur les moyens d’existence des populations.
Dans les six pays les plus affectés par le risque de criquets — l’Éthiopie, le Kenya, la Somalie, le Soudan du Sud, l’Ouganda et la Tanzanie — près de 20 millions de personnes font déjà face à une situation d’insécurité alimentaire aiguë.
TW insectes
— Løki, le RⒶgondin Tønique (@Anargondin) March 14, 2020
Pour les personnes qui auraient du mal à se figurer la catastrophe au #MoyenOrient et en #Afrique, voici une vidéo vue sur Reddit du nuage de #criquets. Aucune culture de peut survivre. https://t.co/1poW3ZteJN pic.twitter.com/vPkL7naodF
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Une nouvelle génération de criquets
Les insectes véhiculent avec eux des parasites. Au Yémen, 15 millions de personnes ont déjà été infectées selon l’Organisation des Nations unies. Les pluies abondantes tombées en mars devraient entraîner une hausse importante du nombre de criquets en Afrique de l’Est dans les mois à venir avec de nouveaux essaims qui devraient se déplacer du Kenya vers le Soudan du Sud et l’Ouganda.
La situation est également préoccupante en Iran et au Yémen où une nouvelle génération de criquets est en train d’émerger.
Une priorité nationale
Les restrictions sur les mouvements du personnel et sur l’équipement imposé par le Covid-19 ont provoqué des défis importants mais la FAO affirme continuer de travailler avec les gouvernements nationaux, les agriculteurs et les producteurs agricoles en vue de contenir l’invasion.
« Il n’y a pas de ralentissement car tous les pays affectés travaillant avec la FAO considèrent la question des criquets pèlerins comme une priorité nationale », a ainsi déclaré Cyril Ferrand, responsable de l’équipe de résilience pour l’Afrique de l’Est de la FAO.
« Alors que le confinement devient une réalité pour tous, les personnes impliquées dans la lutte contre la recrudescence sont toujours autorisées à mener des opérations de suivi et des opérations aériennes et terrestres de lutte contre les criquets pèlerins », ajoute-t-il
5 avions mobilisés
La FAO affirme intensifier ses efforts au niveau national en contribuant aux opérations de surveillance et aux opérations aériennes et terrestres de pulvérisation dans 10 pays affectés.
L’agence onusienne a loué ou acheté 5 avions, 78 véhicules, de l’équipement protectif et destiné à la pulvérisation pour contribuer aux opérations menées par les gouvernements nationaux.
Nous attendons que les Belles âmes de l’#écologie politique expliquent comment lutter contre les nuées de #criquets sans #pesticides de synthèse (et donc sans #insecticides). Bon courage ! https://t.co/okMYNeZZQu
— Paul Le Guernic (@paulleguernic) April 4, 2020
La fourniture en pesticides mise à mal
Jusqu’à présent, plus de 240 000 hectares à travers la région ont été traités avec des pesticides chimiques ou des biopesticides et 740 personnes ont été formées pour mener à bien des opérations de lutte contre les criquets pèlerins sur le terrain. Le Covid-19 a également eu un impact sur la fourniture de pulvérisateurs motorisés et de pesticides.
« Le plus grand défi auquel nous faisons face actuellement est la fourniture de pesticides et nous accusons du retard en raison de la diminution drastique des frets aériens », a indiqué Cyril Ferrand.
@FAO continues to fight #DesertLocust upsurge in #EastAfrica and #Yemen despite #COVID19 constraints.
— FAO Newsroom (@FAOnews) April 9, 2020
Affected countries consider locusts a national priority, but supply of pesticides & equipment is becoming a challenge.
https://t.co/D0AIQyWgfd pic.twitter.com/TgO1uiUvpK
Le criquet pèlerin est considéré comme le ravageur le plus destructeur au monde et un seul essaim mesurant près d’un kilomètre carré peut contenir jusqu’à 80 millions de criquets. Selon la FAO, à moins de renforcer les activités de lutte, le nombre de criquets pourrait être multiplié par 20 pendant la saison des pluies à venir.
La situation actuelle représente une menace sans précédent sur la sécurité alimentaire et les moyens d’existence et pourrait mener à davantage de souffrances, de déplacements de population et de potentielles tensions.