Les réactions professionnelles ne se sont pas fait attendre, après l’annonce le 23 mars 2022 du plan de sauvegarde de la sécurité alimentaire.

 

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Les producteurs de grandes cultures seront « au rendez-vous »

Emboîtant le pas de la maison mère, les associations spécialisées en grandes cultures de la FNSEA ne cachent pas leur satisfaction d’avoir enfin obtenu des marges de manœuvre pour « produire plus ». L’AGPB, l’AGPM, la CGB, la Fop et l’UNPT saluent donc la « responsabilité » de la Commission européenne.

 

« Dès cette année, les agriculteurs français seront au rendez-vous de cette croissance » avec la mise en culture des jachères, affirment les organisations spécialisées dans un communiqué.

Mais ils veulent que l’Union européenne aille plus loin, en augmentant la production de biocarburants d’origine agricole, et en facilitant les importations d’engrais.

 

Dans la même ligne, le Copa-Cogeca, le bureau européen des syndicats agricoles majoritaires, salue des « mesures exceptionnelles », mais s’inquiète de l’absence de propositions à court terme pour apaiser les tensions sur le marché des engrais.

La Confédération paysanne dénonce le « productivisme »

« La Commission refuse d’agir sur les prix agricoles et cède à l’agriculture productiviste », s’insurge pour sa part la Confédération paysanne. La culture des jachères avec l’emploi des pesticides est un choix « tordu » et un « grand écart scandaleux avec les objectifs de la stratégie « Farm to Fork », dénonce le syndicat.

 

S’il faut produire plus, autant arrêter d’utiliser les cultures pour la production énergétique, estime la Confédération paysanne, ce qui libérerait 5 % de la SAU pour la production alimentaire, contre un hypothétique 2 % avec les jachères. Le syndicat de l’agriculture paysanne réitère ses deux demandes : le contrôle du prix des céréales et l’instauration de prix solidaires.