Interrogé ce matin, le 15 juin 2020, au micro de France Bleu Drôme, Didier Guillaume, le ministre de l’Agriculture est revenu sur le travail entamé l’an dernier sur la réforme de l’assurance climatique.
> À lire aussi :Gestion des risques, le ministre veut une réforme d’ici fin 2019 (05/11/2019)
Une mise en place à la rentrée
Promise pour la fin 2019, la réforme de l’assurance climatique aura finalement pris plus de temps que prévu. « Cette assurance n’est pas prête. Il faut la construire. La co-construire avec les banquiers, avec l’ensemble des personnes [concernées] », a expliqué Didier Guillaume promettant néanmoins « des annonces de pistes très précises et très fortes » avant le 14 juillet, comme il l’avait déjà promis aux syndicats la semaine passée, « pour mettre cela en place à la rentrée de septembre ».
Une concertation « biaisée »
La Confédération Paysanne dénonce, dans un communiqué diffusé le 12 juin 2020, une « concertation biaisée d’entrée ». Elle indique notamment avoir reçu une première synthèse du groupe de travail sur l’articulation des outils de gestion des risques, « les assurances sont préconisées pour toutes les productions, par groupe de culture pour faire face au risque. Pourtant cela fait 15 ans qu’elles existent et n’arrivent pas à se développer », expliquant les difficultés rencontrées pour les maraîchers ou les petites exploitations ne pouvant supporter le coût d’une assurance.
La Confédération paysanne souligne également le budget Pac alloué pour les assurances, estimé à 800 millions d’euros, pour couvrir toutes les productions, comme le suggère le rapport ministériel. Une somme dont le syndicat regrette qu’elle soit imputée à des budgets Pac, « notamment ceux du développement rural, pourtant essentiels à la transition et à la résilience des fermes ».