Le dernier budget pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt du quinquennat de François Hollande a passé le cap de la première lecture à l’Assemblée lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2017. Soutenu globalement à gauche, malgré quelques réserves, il a été rejeté par la droite et le centre.
Le retard de versement des aides, un « scandale d’État »
Le centriste de l’Ille-et-Vilaine, Thierry Benoît, a pointé des « lacunes. Au-delà de l’accumulation de plans d’urgence, nécessaires mais plutôt centrés sur le court terme, les agriculteurs attendent un sursaut véritable sur les restructurations de filières et les prix. » Pour Les Républicains, Antoine Herth (Bas-Rhin) a jugé les retards de versements des aides de Pac de « scandale d’État ».
Les crédits de 2017 pour l’agriculture atteignent 5,12 milliards d’euros, s’est réjoui le ministre Le Foll. Une rallonge de 700 millions d’euros (M€) par rapport au budget pour 2016, qui compense pour 480 M€ la baisse de 7 points des cotisations sociales.
Face aux tentatives diverses de débloquer ou redéployer des fonds, par exemple pour soutenir les projets alimentaires territoriaux et circuits courts (écologistes non inscrits, UDI et PRG) ou aider davantage les agriculteurs obligés de se reconvertir (PRG, écologistes non inscrits), le ministre a épinglé des « Messieurs et Madames plus », défendu les efforts engagés et opposé son « sérieux budgétaire ».