La MSA a publié le 12 novembre 2019 ses dernières statistiques en termes d’installation en agriculture. En 2018, ce sont 13 925 chefs d’exploitation qui se sont installés sur le territoire national. Ce chiffre regroupe les jeunes chefs d’exploitation installés à 40 ans et moins, ainsi que les installations tardives résultant ou non d’un transfert entre époux. Un chiffre en baisse par rapport à 2017 qui comptabilisait 14 319 chefs d’exploitation, une hausse de 1,2 % par rapport à 2016.

L’installation des jeunes chefs d’exploitation

68,8 % des installés sont de jeunes chefs d’exploitation, leur nombre est en hausse de 0,5 % par rapport à l’an passé. Chez eux, l’installation est majoritairement sous forme sociétaire avec une préférence pour le Gaec. La surface moyenne de leur exploitation qui croissait depuis 2012 pour s’établir à 37,1 ha l’an dernier, a aujourd’hui reculé à 35,6 ha.

La superficie exploitée par installé est inférieure à 23 ha pour la moitié des jeunes chefs d’exploitation et supérieure à 54 ha pour un quart. 35 % de ces exploitants se déclarent être pluriactifs. Un taux identique à 2017, mais dont la part croît pour les femmes.

Féminisation stable de la profession

Le nombre de femmes qui se sont installées en 2018 reste relativement stable par rapport à 2017, elles représentent 40,2 % des installations de l’année. Les femmes représentent 30,6 % des jeunes chefs d’exploitation, soit +1,8 point par rapport à l’an dernier.

Maintien de l’activité sur les 6 premières années

Entre 2012 et 2018, 80 % des chefs d’exploitation ont maintenu leur activité, il est même de 87 % pour les jeunes chefs d’exploitation. Néanmoins, le taux de maintien de l’activité est fortement corrélé à l’orientation de l’exploitation. Sur l’ensemble des installés, les élevages de bovins mixtes, de bovins à viande et de bovins à lait ont le plus fort taux de maintien.

Chez les jeunes installés, ce sont les systèmes de bovins mixtes, de bovins à viande, porcin et de grandes cultures qui affichent un meilleur taux de maintien. Néanmoins ces résultats sont à modérer, les exploitants ayant pu changer de filière sur leurs six premières années.

Alessandra Gambarini