Fabriquer de la neige, en été, dans la plaine francilienne pourrait finalement ne pas être jugé assez « vert » par le promoteur d’EuropaCity. « Le parc des neiges ne sera réalisé qu’à la condition de la démonstration de sa conformité à l’ambition environnementale du projet », a-t-il prévenu dans un communiqué paru le 9 décembre 2016. Sans qu’il tire pour autant un trait définitif sur cette partie du parc qui compte des pistes de ski en intérieur mais aussi des pistes de luge, un snowpark et une cascade de glace pour l’escalade !

Une ferme urbaine

Le reste du projet de parc culturel est, lui, maintenu sans conditions, poursuit le communiqué : il prévoit une immense surface commerciale (230 000 m²), 2 700 chambres d’hôtel, des salles de spectacle, un parc aquatique et comble d’urbanisme, une ferme « urbaine », précise son promoteur, de 7 hectares.

Ce « nouveau quartier » du Grand Paris s’étendra sur 80 hectares, touchant ainsi une dizaine de céréaliers, dans le Triangle de Gonesse (Val-d’Oise), dernier grand espace agricole proche de Paris, également considéré comme une réserve foncière pour les projets urbains les plus divers.

Sur les 700 ha non urbanisés du Triangle, au total 300 ha sont destinés à l’urbanisation, prévoit le schéma directeur d’aménagement de la Région.

Ouverture en 2024

Estimé à 3,1 milliards d’euros, EuropaCity est porté par Immochan, la branche immobilière du groupe Auchan et le groupe chinois Wanda, propriété du milliardaire Wang Jianlin. Il devrait ouvrir ses portes en 2024.

Un rapport commandé par le ministère de l’Environnement, mais qui n’avait pas pour mission de « se prononcer sur l’opportunité d’un tel projet », paru le 12 décembre 2016, demande surtout à « écarter tout risque de ville privée, facteur de fragmentation et de tensions sociales ».

Rosanne Aries