L’an passé, la Fédération nationale des éleveurs de chèvres (Fnec) se félicitait du bon déroulement des négociations commerciales. « Les négociations ont abouti positivement et de nombreux contrats ont été signés, […] affichant des engagements sur le prix du lait de chèvre allant jusqu’à 749 €/1 000 litres », expliquait alors le syndicat.
« Tous les engagements n’ont pas été tenus »
Mais l’année 2020 est venue avec son lot de (mauvaises) surprises. « Nous avons constaté que tous les engagements pris n’ont pas été tenus, notamment sur le prix d’achat des fromages de chèvre en marques de distributeurs (MDD), sous prétexte de vouloir préserver le pouvoir d’achat des Français dans le contexte de crise sanitaire liée au Covid-19 », déplore la Fnec dans un communiqué publié le 19 novembre 2020.
« Le fromage de chèvre est un produit incontournable »
En cette fin d’année, la Fnec appelle donc « transformateurs et distributeurs à poursuivre la dynamique positive des États-généraux de l’alimentation (EGA) pour la filière caprine et suivra de près l’évolution des négociations commerciales. » Et le ton est donné. En dépit des crises sanitaire et économique qui persistent, le syndicat n’acceptera pas que les accords se fassent « au détriment des éleveurs. »
D’autant que « le marché est très dynamique et que le fromage de chèvre est un produit incontournable » même en période de confinement. Notamment pour les bûchettes vendues en libre-service. « Les coûts de production en élevage poursuivent leur tendance haussière, insiste la Fnec. L’objectif de prix de 790 €/1 000 litres permettant de couvrir les coûts de production et rémunérer le travail de l’éleveur est plus que jamais d’actualité. »