C’est une marque d’œufs phare qui va tirer sa révérence. Le jeudi 2 juin 2022, la société Matines annonce dans un communiqué sa décision « de s’engager dans un projet d’arrêt programmé de ses activités, dans le cadre d’une démarche volontaire ». Cela englobe le conditionnement et la commercialisation d’œufs destinés à la grande distribution et à la restauration collective.
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Difficultés économiques
Matines est, depuis plusieurs années, en proie à « d’importantes difficultés économiques ». « Malgré les restructurations précédemment entreprises, les investissements réalisés pour améliorer sa compétitivité opérationnelle et l’engagement exemplaire de tous ses collaborateurs, la société n’a pas réussi à redresser sa situation économique et financière. »
Par ailleurs, la recherche d’un acquéreur, lancée en avril 2021, n’a « pas non plus permis de trouver un repreneur en mesure d’assurer la pérennité des activités et des emplois ». Avec cette annonce de ce projet de cession s’ouvre une procédure « d’information-consultation » avec les représentants du personnel. À l’issue de celle-ci, « la cessation effective des activités de la société pourrait intervenir, à l’automne 2022, par la cession ou la fermeture de ses établissements. »
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Trouver des débouchés pour les éleveurs
La société compte plusieurs sites en France (1). L’un d’eux, le centre de conditionnement de Naizin (Morbihan), sera repris par Sanders, avec un « développement d’une activité de prestations de conditionnement d’œufs par une nouvelle société pour le compte de plusieurs entreprises commercialisant des œufs en grande distribution ».
Pour les autres implantations et leurs salariés, « il n’existe pas de projets aboutis de reprise à ce jour ». Au total, 114 postes pourraient être supprimés. Matines assure que les salariés concernés seront accompagnés, soutenus et conseillés « de manière personnalisée ». Concernant les éleveurs, la société promet de « tout mettre en œuvre pour identifier des débouchés de substitution ».
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(1) Trois centres de conditionnement situés à Brugnens, dans le Gers (34 salariés), Chalamont, dans l’Ain (50 salariés), et Naizin, dans le Morbihan (48 salariés). Un site de stockage situé à Trémorel, dans les Côtes-d’Armor (6 salariés). Deux établissements administratifs situés à Bruz, en Ille-et-Vilaine (24 salariés), et Saint-Gérand, dans le Morbihan (10 salariés).