« En blé, le stock de report mondial est revu en hausse de 3,3 millions de tonnes (Mt), à 281,5 millions », indique Agritel.

 

L’USDA table désormais sur 20 Mt de blé envoyées par l’Ukraine vers l’étranger sur la campagne de 2021-20/22, soit 17 % (4 Mt) de moins que ce qui était attendu jusqu’ici, « car le conflit dans ce pays devrait perturber les exportations depuis la mer Noire ».

 

Le ministère américain de l’Agriculture prévoit également une diminution de plus de 8 % des exportations russes, « car le transport maritime devrait être gêné par le conflit et l’application de sanctions économiques ». Elles sont ainsi estimées à 32 Mt, soit une baisse de 3 Mt.

Report vers d’autres origines pour le blé

Pour l’USDA, cette baisse devrait être compensée par un relèvement des exportations de blé australiennes et indiennes, la contraction des volumes échangés au niveau mondial n’atteignant que 1,7 % sur la campagne en cours.

 

« Les volumes de production changent peu », a relevé Gautier Le Molgat, analyste chez Agritel. « Il est intéressant de noter que l’Inde est plus sollicitée […] et que le rapport a jugé trop précoce de modifier les prévisions d’exportations américaines et européennes ».

 

Autre phénomène de nature à relativiser la réduction des exportations ukrainiennes et russes, le ralentissement des importations, lié à une « moindre disponibilité des exportations venues de mer Noire et des prix plus élevés », selon le ministère américain.

Les exportations ukrainiennes de maïs ne sont pas compensées

 

 

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Quant au maïs, les exportations ukrainiennes devraient être amputées de 18 % (6 Mt). En revanche, le rapport n’a pas modifié l’estimation pour la Russie. Le stock de report mondial est revu en baisse de 1,2 Mt, à 300,97 Mt.

 

« Avec une production mondiale inchangée et des exportations en recul, on intègre que personne ne compense le fait que l’Ukraine n’exporte plus », a observé Gautier Le Molgat, même si l’USDA a revu les volumes américains en hausse de 3 %.

 

L’USDA n’a pas revu à la baisse les estimations d’exportation de maïs brésilien et argentin, malgré la sécheresse qui a frappé la plupart des grandes régions de production dans ces pays qui sont respectivement deuxième et troisième exportateurs mondiaux.

 

Pour Dax Wedemeyer, de US Commodities, l’USDA a vraisemblablement sous-estimé l’impact de la guerre en Ukraine sur le blé et le maïs. « Ils feront probablement quelques révisions de plus à la baisse dans les mois à venir. »

Les productions au Brésil et Argentine en baisse

 

 

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En soja, le stock de report mondial est revu en baisse de 2,87 Mt, à 89,96 Mt. « Dans le même temps, les importations chinoises sont revues en baisse de 3 Mt, à 94 Mt, rapporte Agritel. La production brésilienne est revue en baisse de 7 Mt, à 127 millions, et celle de l’Argentine de –1,5 M, à 43,5 Mt. »