Les chargements de blé tendre cumulés vers les pays tiers au départ des ports français depuis le début de la campagne de 2017-2018 (du 1er juillet au 30 octobre) est estimé à 2 millions de tonnes (Mt) par FranceAgriMer. « Il n’y a pas d’accélération du rythme des exportations, et nous sommes bien en deçà des volumes qu’il faudrait exporter par rapport au disponible cette année », précise Olivia Le Lamer, adjointe au chef de l’unité des grains et du sucre.

Le blé français fait face à la concurrence de la mer Noire, mais aussi des États-Unis et de l’Argentine. « Historiquement, les exportations s’accélèrent en deuxième partie de campagne », rassure Olivia Le Lamer. Les exportations de blé tendre à destination des pays tiers sur l’ensemble de la campagne de 2017-2018 sont tout de même revues légèrement à la baisse, de 300 000 tonnes, par rapport au mois dernier, à 9,9 Mt.

Bonne dynamique d’exportation en orge

En orge par contre, FranceAgriMer chiffre les embarquements cumulés vers les pays tiers à 705 000 tonnes, soit 11 % de plus que la campagne précédente. Ils étaient pourtant en retard de 34 % le mois dernier. « La dynamique s’est inversée », souligne Olivia Le Lamer. L’Arabie Saoudite et la Chine sont les premiers clients de la France. FranceAgriMer réévalue à la baisse les volumes d’utilisation de l’orge en alimentation animale à 1,2 Mt, du fait de sa moindre compétitivité.

Stock final de maïs en hausse

En maïs grain, le bilan est encore provisoire en raison du chiffre de production encore en construction. FranceAgriMer estime la récolte à 12,7 Mt « mais le chiffre qui court sur le marché est entre 13,4 et 14,2 millions de tonnes », note Olivia Le Lamer. Les volumes d’utilisation en alimentation animale augmentent de 100 000 tonnes, à 700 000 tonnes, et les exportations vers l’Union européenne sont prévues en baisse de 60 000 tonnes, à 4,7 Mt. Au final, le stock de maïs remonte à 2,7 Mt contre 2,35 Mt en octobre.

Baisse des exportations de blé dur vers l’Union européenne

Enfin en ce qui concerne le blé dur, les exportations vers l’UE sont revues à la baisse (–100 000 tonnes), à 950 000 tonnes. Celles vers les pays tiers sont estimées à la hausse (+50 000 tonnes) à 400 000 tonnes. Le stock final progresserait de 110 000 tonnes pour atteindre 297 000 tonnes.

A.M.