Pour l’AFBV, il faut donc que l’Union européenne s’ouvre à « toutes les technologies nouvelles permettant de réduire les utilisations de produits phyto ». « Les biotechnologies y ont particulièrement leur place », juge l’AFBV citant par exemple l’édition génomique. Cette technique permet de modifier de manière ciblée l’ADN d’une plante en un site précis de son génome pour obtenir un caractère conférant, par exemple, une protection contre les attaques de champignons.

Adaptation de la directive 2001/18

« Compte tenu de l’urgence de trouver une solution, l’AFBV s’est associée à d’autres associations européennes, et notamment la WGG en Allemagne, « non pas pour demander une nouvelle directive, mais pour proposer à l’Union européenne quelques adaptations ciblées de la directive 2001/18 régissant les OGM ».

Elle propose ainsi de regrouper les produits pouvant être obtenus après édition génomique en quatre catégories selon, notamment, le type d’allèle concerné par l’édition de gène. « On se base plutôt sur les produits obtenus que sur les techniques utilisées pour fabriquer ces produits », explique Georges Freyssinet, président de l’AFBV.

L’association demande que ces catégories soient exclues de la directive 2001/18 et soumises aux règlements applicables aux plantes issues de la sélection traditionnelle. « Si l’Europe n’adopte pas rapidement une réglementation appropriée à ces biotechnologies de précision, nos cultures seront en danger, la sécurité alimentaire de l’Union européenne sera menacée et la compétitivité de l’agriculture européenne subira un lourd handicap », juge Georges Freysinnet.

I.E.