« L’enseignement agricole privé est en danger », alerte le réseau Cneap (Conseil national de l’enseignement agricole privé), dans un communiqué du 5 octobre 2017. En cause : la baisse programmée de la participation de l’État au financement des établissements, dans le cadre de leur contribution au service public d’éducation.

L’enquête quinquennale qui permet de déterminer le montant de cette participation fait apparaître des subventions de l’État en chute libre. Le taux de couverture du coût d’un élève dans le privé, déterminé en fonction de celui d’un jeune du public, était de 100 % en 2002. Il serait tombé aujourd’hui à 64 %, rapporte le Cneap.

Surcoût pour les familles

« Cette dégradation est inacceptable tant elle est décalée par rapport aux résultats obtenus par nos établissements », dénonce le réseau. Il s’inquiète de la fragilisation des établissements qui en découle et du risque de devoir faire supporter les surcoûts engendrés par les familles.

En 2016, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, s’était engagé à maintenir l’enveloppe de 127 M€/an arrêtée en 2013, jusqu’aux élections présidentielles, laissant à la nouvelle équipe gouvernementale le soin de trancher pour la suite. Les orientations budgétaires de cette dernière confirment les craintes déjà évoquées alors.

Le Cneap estime qu’il faudrait à l’enseignement agricole privé au minimum 156 millions d’euros pour s’en sortir, tout en participant à l’effort budgétaire. Le Caf (conseil de l’agriculture française) soutient la démarche du Cneap.

Alain Cardinaux