Cristal Union a annoncé dans un communiqué le 4 octobre 2019, un prix des betteraves en hausse pour la récolte de 2020, à 23 €/t à 16° (forfait collet déduit). En comparaison, le prix pour la récolte de 2018 se montait à 22,85 €/t. « Pour 2019, ce sera de l’ordre de 2018 », précise Olivier de Bohan, président du deuxième sucrier français.
Une prime de compétitivité en plus
À ces 23 €/t viendra s’ajouter une « prime de compétitivité économique » de 2 euros sur les 25 derniers pourcents des tonnes engagées et livrées, soit les arrachages les plus tardifs. « C’est un signal fort pour nos planteurs, assure Olivier de Bohan. L’objectif est de montrer que ces dernières tonnes sont essentielles pour la compétitivité de nos usines. »
« Il faut que les planteurs respectent leurs engagements et livrent ces betteraves, poursuit-il. S’ils le font, il y aura ce prix en face. » Une façon pour Cristal Union, alors que les semis des cultures d’automne ont commencé, d’éviter une trop grande perte de surfaces de betteraves l’an prochain dans un contexte de marché difficile depuis deux ans.
Perspectives de prix meilleurs pour 2020
Mais selon le groupe sucrier, le contexte économique pourrait s’améliorer dans les prochains mois. « Au niveau mondial, corrélés aux cours du pétrole qui demeurent à des niveaux bas, les prix du sucre restent stables. La perspective d’un bilan mondial déficitaire en 2019-2020 soutiendra les cours dans les tout prochains mois », juge Cristal Union.
Même optimisme sur le marché du sucre européen : « Les prix ont amorcé une hausse sensible, ce qui laisse entrevoir des perspectives meilleures pour 2020 ». Et s’agissant de l’éthanol, « le marché reste bien orienté en prix et en volumes. »
Fermeture de Bourdon et Toury, projet validé
En avril dernier, Cristal Union avait pris la décision de lancer un projet de réorganisation de l’activité du groupe, avec la fermeture de deux sites, celui de Bourdon (Puy-de-Dôme) et de Toury (Eure-et-Loir), ainsi que l’arrêt partiel de l’activité de conditionnement à Erstein (Bas-Rhin). « À la fin d’août, le conseil d’administration a validé le projet d’étude », confirme le sucrier, précisant que les négociations sont en cours avec les producteurs et salariés concernés.
Capacité additionnelle à Sainte Emilie
Le groupe coopératif se dit par ailleurs « être en capacité d’accueillir de nouveaux coopérateurs, particulièrement sur le site de Sainte-Émilie, dans la Somme ». Une façon d’essayer de capter des planteurs d’Eppeville (Somme) touchés par la fermeture programmée de la sucrerie par Saint-Louis sucre en 2020.
La sucrerie de Sainte-Émilie « récemment modernisée dispose d’une capacité additionnelle de traitement des betteraves pouvant répondre partiellement à la restructuration en cours du bassin betteravier régional, tout en gardant une durée de campagne raisonnable », assure Cristal Union.