Au 1er mars, se sont conclues les traditionnelles négociations tarifaires entre les industriels et les distributeurs. « Elles ont donné lieu à un jeu de poker menteur », dénonce une nouvelle fois la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) dans son communiqué du 6 mars 2017. « Cette habituelle passe d’armes, s’est déroulée au mépris de la situation de ceux qui subissent depuis 20 mois une crise exceptionnelle par sa durée et son intensité. »
« La FNPL a dénoncé, tout au long du salon de l’agriculture, ce que Thierry Roquefeuil, président du syndicat, considère comme une prise d’otage des éleveurs dans un jeu opaque et déséquilibré entre la grande distribution et la transformation laitière. C’est dans une totale opacité que des chiffres contradictoires sur les niveaux tarifaires finalement négociés ont circulé avant d’être démentis puis confirmés à la hausse. »
« En tout état de cause, ces négociations commerciales conclues au 1er mars, ne peuvent servir de prétexte aux industriels laitiers pour ne pas revaloriser le prix du lait à hauteur du retournement positif des marchés laitiers qui s’opère depuis quelques mois. »
Objectif de prix du lait annuel non intégré
La récente loi Sapin 2 a mis en place « des dispositifs, qui visent à remettre le producteur au centre d’une négociation transparente en précisant notamment un objectif de prix du lait annuel dans les contrats négociés ». Mais ce dernier n’a pas été intégré dans les contrats, car les conditions générales de vente présentés par les industriels ont été rédigées avant la promulgation de la loi se justifient les industriels.
« La loi Sapin 2 doit être appliquée en bonne et due forme », exige la FNPL. Thierry Roquefeuil l’a rappelé dans un courrier qu’il vient d’adresser au Premier ministre Bernard Cazeneuve.