"Chez McDonald’s, nous appelons au développement de pratiques agricoles innovantes. Nous ne croyons pas cependant aux injonctions en matière de transition environnementale, mais plutôt à la concertation. Nous avons ainsi pris l’habitude de rassembler nos fournisseurs, des ONG, des experts et des producteurs pour réfléchir à la manière de renforcer la résilience de nos filières.

Notre approche consiste à tester de nouvelles pratiques, sur plusieurs récoltes, pour s’assurer, ensemble, de leur efficacité mais aussi de leur viabilité économique pour les agriculteurs, avant de les étendre. Au total, plus de quatre-vingts pratiques et développement d’outils ont fait l’objet d’essais ces dernières années sur des fermes-pilotes ou des parcelles témoins. Nous ne privilégions pas un modèle en particulier, mais toutes les démarches susceptibles de réduire l’empreinte carbone de nos menus servis en France, et dont les principaux éléments (viande bovine, blé, salade, poulet et pomme de terre) sont produits à 78% dans l’Hexagone.

Des projets-pilotes

Concernant la filière du blé, nous travaillons avec les coopératives Oxyane et ValFrance autour de l’agroforesterie et la plantation de haies. Ce projet-pilote, mené sur trois ans, concerne soixante agriculteurs. Nous sommes épaulés dans ce défi par la fondation Earthworm, Agroof et Icosystème spécialisés respectivement dans l’accompagnement vers une agriculture régénérative, le développement de systèmes agroforestiers et la formation professionnelle.

Sur la pomme de terre, nous avons diminué de moitié le volume des intrants en douze ans. Un programme a par ailleurs été lancé, sur six ans, en collaboration avec McCain, la start-up Farmleap et le Groupement d’agriculteurs producteurs de pommes de terre pour l’industrie (Gappi). Nous travaillons à la production de frites « écoconçues », avec un volet label carbone. Enfin, un troisième projet-pilote, mené sur cinq ans, vise à favoriser la captation du carbone dans les prairies. Différents types de pâturages sont à l’étude chez une vingtaine d’éleveurs, en collaboration avec l’Inrae et Vetagro Sup.

Donner de la visibilité

Les agriculteurs n’ont pas à porter seuls les risques liés aux changements de pratiques. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons parvenir à mieux les sécuriser et à leur donner toujours plus de visibilité. Nous proposons des contrats pluriannuels, basés sur les coûts de production établis avec les coopératives. Trois mille agriculteurs français sont aujourd’hui contractualisés chez McDonald’s France et perçoivent des revenus réguliers. Ce qui leur donne de la visibilité sur les ventes de leurs marchandises et nous permet aussi de garantir nos approvisionnements."