Un nouveau conseil national de gestion des risques agricoles (CNGRA) s’est réuni le 16 janvier. Les dossiers de 14 départements ont été examinés au titre de la sécheresse de 2018.
« Tous les dossiers présentés sont validés, sauf celui de la Loire, détaille André Bernard, membre du bureau de l’APCA, présent lors du dernier comité. Nous avons émis des réserves concernant le montant d’indemnisation proposé par le ministère de l’Agriculture, pour ce département. Les calculs doivent être vérifiés, il ne manque pas grand-chose. Le dossier devrait être validé d’ici à la fin de la semaine prochaine. »
L’enveloppe d’indemnisation pour les 14 départements est estimée à environ 59 millions d’euros. Elle pourra être ajustée à la hausse, a posteriori, en fonction des demandes éligibles. « Il faut espérer que le maximum sera fait pour que nous puissions mettre en place une vraie politique de stockage de l’eau en France », insiste André Bernard. D’après l’élu, le CNGRA indemnise tous les ans des exploitations au titre de la sécheresse. Il estime que cela représente environ 100 millions d’euros par an, depuis plusieurs années.
Plus de trente départements encore en attente
À l’automne, le ministère annonçait qu’environ 75 départements français étaient touchés par une sécheresse sévère. Plus d’une trentaine de départements n’ont toujours pas présenté leur dossier de demande de reconnaissance en calamité au titre de la sécheresse au comité de gestion des risques. Ils devront attendre le prochain CNGRA du 13 février. Ce qui reporte d’autant le début des indemnisations pour les agriculteurs de ces départements.
Avec les 101 millions d’euros déjà mobilisés lors du CNGRA de décembre, l’enveloppe globale allouée à la sécheresse de 2018 atteint 160 millions d’euros. Les experts du CNGRA estiment que 600 millions d’euros seront nécessaires. De son côté, Didier Guillaume, présent lors des vœux de l’APCA le 15 janvier, s’est dit prêt à mobiliser une enveloppe de 400 millions d’euros.