« Plus que jamais, la priorité pour la France et pour l’Europe doit être de porter une ambition agricole et agroalimentaire forte à travers une stratégie économique clairement définie, écrivent ces sénateurs à l’initiative de Daniel Gremillet (LR). Il est impensable d’admettre que, pour la première fois de son histoire, la France soit prête à accepter une diminution de l’enveloppe agricole communautaire. »

Se positionner face à l’enjeu alimentaire

Selon ces sénateurs des Républicains (LR) et de l’Union centriste (UC), « cette attitude serait en totale opposition avec la politique agricole menée par tous les grands pays (États-Unis, Inde, Brésil, Chine…) qui accroissent leur budget en se positionnant face à l’enjeu alimentaire » et « mettrait dangereusement en péril la ferme France et sa capacité à répondre aux défis présents et futurs ».

Les sénateurs estiment aussi qu’au moment des négociations européennes d’accords de libre-échange entre l’Union, « il convient de tout mettre en œuvre pour ne pas aboutir à des distorsions de concurrence en laissant entrer sur le marché des produits qui ne respectent pas les normes européennes et françaises alors même que le France aurait à subir davantage de contraintes ».

« Renouveler le leadership » de la France

« L’occasion est donnée à la France, ce vendredi, de renouveler son leadership sur la scène européenne, et de porter une vision commune offensive et une capacité européenne à porter l’exigence de ses standards de production et l’excellence de ses produits au niveau mondial », affirment les sénateurs.

Et d’ajouter qu’à la veille de l’ouverture du Salon de l’agriculture, « les agriculteurs, les entreprises agroalimentaires […] ont besoin d’une vision claire, volontariste et ambitieuse de la stratégie française » et d’« une confiance renouvelée à travers la défense résolue du budget de la Pac ».

AFP